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[article]Les différents styles de jardin...

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Message par snoopy Lun 27 Fév 2012 - 11:27

Pour ceux que ça intéresse et donner des idées aux futurs créateurs, voici la définition de quelques types de jardins. Liste non exhaustive, à compléter par la suite.


Le jardin à l'anglaise :

-Sa conception est irrégulière : chemins tortueux, végétation en apparence non domestiquée donnant une impression naturelle. Les accidents du terrain (vallons, pentes) sont conservés et exploités ;

-Présence d’arbustes, de fourrés et d’éléments architecturaux participant à sa décoration : fabrique de jardin, rochers, statues, bancs

-Association de diverses espèces ornementales. Les formes et les couleurs des végétaux sont variées. Les pelouses et les chemins agrémentant le jardin incitent à flâner

-L’itinéraire n’est pas balisé : la promenade dans un jardin à l’anglaise laisse une grande part à la surprise et à la découverte. Pas d’allées rectilignes guidant les pas du promeneur mais plutôt une sorte « d’errance poétique ».

Ce type de jardin n’est pas seulement un lieu clos. Il se veut paysage. Il se veut œuvre d’art.

Objectifs esthétiques :

-Imiter la nature

-S’inspirer de son côté sauvage

-Recréer l’effet produit par la nature sur l’âme humaine

-Exhaler la poésie d’un lieu

-Recréer un décor naturel dans une démarche aussi bien artistique qu’architecturale. Le choix des couleurs et des formes ayant pour objectif de composer une « peinture vivante » en opposition au style classique hollandais alors à son apogée. Le poète Joseph Addison « préfère contempler un arbre dans toute la luxuriance de ses branches et de ses rameaux plutôt que lorsqu’il est ainsi coupé et taillé en figure géométrique » et l’écrivain Alexander Pope met ces idées en pratique dans son jardin de Twickenham ;
le refus de la régularité topologique crée une esthétique du renouvellement.

Selon les saisons et les moments de la journée, le jardin « à l’anglaise » offre des sensations et des vues différentes. La métamorphose des éléments crée un lieu constamment renouvelé. Le rapport à la nature et par conséquent au monde, est ainsi réinventé en permanence.

[article]Les différents styles de jardin...  Jardin11


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Message par snoopy Lun 27 Fév 2012 - 11:33

Le jardin à la Française :

Le jardin français est le prolongement de la demeure. Il domestique et ordonne la nature selon les principes de la géométrie, de l'optique et de la perspective. Le jardin est dessiné comme un édifice, en une succession de pièces que le visiteur traverse selon un parcours pré-établi, du vestibule aux pièces d'apparat.

Le vocabulaire architectural utilisé dans la description du jardin à la française traduit sans ambiguïté les intentions du dessinateur. On y parle de salles, de chambres ou de théâtres de verdure. On se déplace entre des murs de charmilles ou le long d'escaliers d'eau.*
On recouvre le sol de tapis de pelouse brodés de buis, les arbres sont taillés en rideau le long des allées.

Les hydrauliciens utilisent toutes leurs ressources pour meubler somptueusement le jardin. L'eau reproduit les cristaux des lustres, les bassins jouent le rôle de miroirs.

Dans le bosquet du Marais à Versailles, le paysagiste de Louis XIV André Le Nôtre dispose des tables de marbre blanc et rouge pour servir des buffets. L'eau en s'échappant fabrique des carafes, des verres et des vases virtuels qui imitent le cristal4.

Perspective corrigée :

Le jardin à la française ne peut se réduire à l'application rigoureuse des tracés géométriques et des lois de la perspective. Dès la publication des premiers traités, au début du xviie siècle, des chapitres complets sont consacrés à la perspective corrigée.

À la différence de la perspective optique, essentiellement théorique, la perspective corrigée anticipe les déformations liées aux effets de fuite.

De ces observations naissent des solutions originales : élargissement progressif des allées et des compartiments pour raccourcir l'échelle du jardin (Vaux-le-Vicomte), écartement des alignements d'arbres par rapport à l'axe théorique (Tanlay).

La liberté prise par les dessinateurs de jardins à la française avec les règles de la perspective idéale leur permet d'éviter la rigidité de la géométrie. Avec la demande croissante tout au long du xviie siècle de jardins de plus en plus ambitieux, on assistera alors à une inversion des valeurs.

À Chantilly comme à Saint-Germain, le jardin n'est plus le prolongement du château mais le château est devenu l'un des accessoires du jardin, dont il occupe maintenant un compartiment.

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Message par snoopy Lun 27 Fév 2012 - 11:43

Le jardin japonais :

La composition d’un jardin japonais suit trois grands principes : la reproduction de la nature en miniature, le symbolisme et la capture de paysages.
La miniaturisation a pour but la représentation de scènes différentes (montagnes, lacs, rivières, mer) dans un espace restreint ; en plus d’une réduction de taille, elle opère sur une réduction de la complexité

La simplicité est une caractéristique importante dans la plupart des styles japonais. Le symbolisme est issu de la fonction religieuse des premiers proto-jardins ; il sert également au travail de simplification. Enfin, la capture de paysages utilise des éléments distants extérieurs au jardin (bâtiments, collines, mer) dans sa composition scénique ; elle agit de concert avec les limites imposées du jardin pour l’insérer dans un contexte plus large.


Parmi les représentations symboliques les plus fréquentes, un gros rocher isolé figure le mont Shumisen (Sumeru) du bouddhisme ou le mont Hōrai du taoïsme, la montagne des immortels. Deux îles ou deux pierres côte à côte, une basse et aplatie, l’autre élevée, représentent une tortue et une grue, qui elles-mêmes symbolisent la longévité et le bonheur.

Des groupes de rochers peuvent représenter le Bouddha et ses disciples : un trio figure alors Shakyamuni entouré de Monja et Fuken1 ; Josiah Conder détaille même un groupement de 48 pierres dans le jardin d’un temple.

La perspective :

La perspective est liée au principe de miniaturisation : en jouant sur la taille des éléments proches et lointains (par exemple, en plaçant de grands arbres au premier plan et des arbres plus petits à distance), il est possible de donner l’illusion d’espace à certaines zones du jardin.

Au contraire de la perspective occidentale, reposant sur un plan horizontal et un point de fuite, la perspective du jardin japonais repose sur le « principe des trois profondeurs » de la peinture chinoise, avec un premier plan, un plan intermédiaire, et un plan lointain. Les vides entre plans sont occupés par des plans d’eau, de mousse, ou de sable.


Composants du jardin japonais

Il est possible de dresser un catalogue succinct d’éléments « typiques » des jardins japonais, sans chercher plus loin les règles esthétiques qui gouvernent leur agencement.
Le jardin est souvent organisé autour d’un bâtiment (comme une résidence ou un temple) depuis lequel il est destiné à être vu. Au-delà de l’architecture propre au bâtiment, on retrouve la plupart des éléments suivants dans de nombreux jardins :

-Des rochers, choisis pour leur forme, leur taille, leur couleur et leur texture,

-De l’eau : mares, rivières, chutes ; dans le cas d’un lac central on y trouve souvent une île, et un pont ou des pierres de gué menant à l’île ; les étendues d’eau contiennent fréquemment des carpes koï ; contrairement aux jardins occidentaux on ne trouve presque jamais de fontaines,

-Du sable ou du gravier, sur lequel sont dessinés des motifs,

-Des éléments décoratifs : lanternes (traditionnellement de pierre), pagodes, statues, bassins d’eau, shishi odoshi (mécanismes faisant du bruit pour écarter les chevreuils ou les sangliers),

-Un salon de thé ou un pavillon,

-Une bordure comme une haie, une palissade ou un mur de facture traditionnelle,

-Des chemins de terre, de gravier, ou de pierres.

Ces éléments peuvent être réels ou symboliques : dans un jardin sec, l’eau est représentée par des graviers.

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Message par snoopy Lun 27 Fév 2012 - 11:51

Le jardin écologique :



Le mot "écologique" rappelle que le jardinier s'appuie ici sur la science qui étudie les conditions d’existence des êtres vivants et les rapports qui s’établissent entre eux et leur environnement ; l’écologie qui devient ici une science appliquée. Le jardinier peut ainsi s'appuyer sur des auxiliaires naturels (par exemple la coccinelle qui mange les pucerons, le hérisson ou certains oiseaux (grives, etc.) qui mangent les limaces, etc. en contrôlant les populations indésirables d'espèces susceptibles de devenir des "ravageurs" quand elles pullulent.


Spécificité du jardin écologique :

Les principes du développement durable sont souvent mis en œuvre, incluant des aspects sociaux et de convivialité

-Un point d'eau, une ou plusieurs mares et des systèmes de récupération et épuration (mini-lagunage naturel) des eaux pluviales sont souvent incluses dans le jardin.

-Des milieux de substitution aux milieux naturels sont offerts aux espèces sauvages. Ce sont, par exemple, des haies d'espèces locales, des bosquets ou buissons épars d'espèces locales, du bois mort, une zone de prairie fauchée tardivement ou une année sur deux, un éventuel espace de sable ou de craie pour les espèces arénicoles ou calcicoles, ainsi que des nichoirs à oiseaux, chauve-souris ou insecte, des tas de bûches ou fagots pour les hérissons, etc.

-L'éclairage permanent est proscrit, pour limiter les effets de la pollution lumineuse sur la faune ayant besoin d'un environnement nocturne protégé. Une minuterie ou un détecteur de présence permet un éclairage de sécurité.

La gestion écologique et donc différentiée est pratiquée pour les espaces non cultivés, et les fruits et légumes sont produits selon les principes de l'agriculture biologique, de la permaculture, avec compostage systématique des déchets verts. Le principe de la résilience écologique guide le jardinier qui n'y utilise pas d'engrais chimiques ni pesticides de synthèse, au profit de la lutte raisonnée et de la restauration puis de l'entretien d'un équilibre écologique.



À la différence du jardin à la française, le jardinier cherche à modeler le terrain pour y restaurer des microhabitats et microclimats favorisant la diversité des espèces.
Un jardin sauvage privilégiant le caractère spontané de la flore et de la faune peut faire partie du jardin dit écologique. Le jardin sauvage est souvent considéré comme l'une des formes possibles de jardin écologique.

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Message par snoopy Lun 27 Fév 2012 - 12:07

Murs végétaisés :

Les concepts de mur vivant, mur végétalisé et mur végétal décrivent des jardins ou écosystèmes verticaux, plus ou moins artificiels, conçus tantôt comme éléments esthétiques de décor, dans le cadre du jardinage urbain, tantôt comme œuvres d'art utilisant le végétal, ou encore comme éléments d'écologie urbaine. Dans ce dernier cas, ces murs, comme les terrasses végétalisées ou les clôtures végétales, peuvent contribuer à la quinzième cible HQE, ainsi peut-être qu'à la restauration de réseaux de corridors biologiques en ville notamment (technique non encore testée avec des espèces locales en Europe). Ils peuvent servir de refuge ou de garde-manger pour les oiseaux, les invertébrés ou les mammifères, mais ils peuvent également jouer un rôle en matière de microclimat, d'épuration des eaux, de régulation des crues urbaines et de qualité de l'air. D'un point de vue scientifique, le mur végétalisé porte le nom de PCVV1 pour « paroi complexe végétalisée verticale ». L'équivalent horizontale (PCVH), est une toiture végétalisée.


Principe :

Des murs ou parois végétalisées peuvent être aménagés tant à l'extérieur qu'à l'intérieur de bâtiments, avec ou sans source artificielle de lumière.

Le principe s'appuie sur le fait qu'en l'absence d'intervention humaine, en présence d'air propre et d'une humidité suffisante de l'air, tout support tend à être naturellement colonisé par des bactéries (biofilm), des algues, puis des mousses et des lichens, avant l'apparition de petites plantes, qui sont généralement aussi des épiphytes des arbres. Dans le cas où le mur reste sec, ou en atmosphère plus sèche, il peut également être colonisé par des plantes grimpantes (lierre, vigne vierge en climat tempéré).


Plusieurs approches techniques existent, allant de l'insertion de plantes adaptées aux milieux secs et pauvres (crassulantes, cactées..) pour créer des structure de type « jardins de rocailles », à des techniques sophistiquées dites de "génie végétal" optimisant les conditions de colonisation et de pousse des plantes grâce à des substrats capables d'absorber et relarguer l'eau (tourbe/sphaignes, Zéolithe, fibre de coco...) ou grâce à des supports de feutre horticole synthétique dans lequel circule de l'eau enrichie en sels nutritifs.

Dans ces deux derniers cas, l'arrosage fonctionne généralement en circuit fermé, et doit être adapté au contexte climatique et saisonnier, avec un système de contrôle, plus ou moins automatisé selon les cas, de même que pour les teneurs en nutriments de l'eau.

Un grand nombre de plantes tropicales épiphytes ou poussant à l'ombre de la canopée se contentent de peu de lumière et de peu de nutriments, par contre elles nécessitent parfois une eau non calcaire (eau de pluie par exemple)



Type d'aménagement de façade :

Il peut se faire soit à partir du sol directement, les racines de plantes grimpantes y puisant leur nourriture et l'eau, soit en intégrant la flore au bâtiment, via des balconnières, des jardinières, ou des systèmes plus complexe de murs végétaux tels que ceux de Patrick Blanc, ou encore grâce à des murs directement conçus pour être végétalisés et contenant le substrat des plantes.

Par exemple : Sur le mur porteur est placé une ossature métallique qui soutient une plaque de PVC expansé de 10 mm d'épaisseur, sur laquelle sont agrafées deux couches de feutre de polyamide de 3 mm d'épaisseur chacune. Ces couches de feutre miment en quelque sorte les mousses qui se développent sur les parois rocheuses et qui servent de support aux racines des plantes. Un réseau de tuyaux commandés par des électrovannes apporte une solution nutritive contenant les éléments minéraux nécessaires à la croissance des plantes. Le feutre s'imprègne de cette solution nutritive, qui redescend le long du mur par gravité. Les racines des plantes n'ont qu'à se servir, et l'eau en excès est recueillie en bas du mur par une gouttière, avant d'être réinjectée dans le réseau de tuyaux : le système fonctionne en circuit fermé.

C'est une variation inhabituelle d'une machine vivante : l'eau s'écoule sur une surface sur laquelle se développent de la mousse ou d'autres plantes, quelques insectes et des bactéries, et est captée en bas du mur dans une gouttière, d'où elle est réinjectée en haut du mur.


Les avantages :

En plus de l'aspect esthétique, le mur végétalisé présente plusieurs avantages :

-Il permet une meilleure régulation thermique du bâtiment. En été, l'ensoleillement est réduit. Si le mur supporte directement la végétation, l'évapotranspiration refroidit significativement le mur en été.

-L'évapotranspiration de la végétation implantée, du lierre ou d'autres grimpantes contribue au rafraîchissement de l'air et à une régulation de l'hygrométrie. En hiver, ce couvert végétal seul ne peut jouer un véritable rôle d'isolant, mais en asséchant les fondations et en protégeant les murs de la pluie (grâce à l'orientation des feuilles et à leur densité dans le cas du lierre), il les rend plus isolants.

-Il protège le bâtiment contre l'effet corrosif des pollutions urbaines (pluie acide, pollution atmosphérique) et contre l’humidité (acide, en ville), en offrant une surface imperméable à la pluie. En effet, la disposition "en tuiles" des feuilles de certaines grimpantes, telles que le lierre, permet de protéger presque totalement le mur de la pluie.

-Les racines participent à l'assèchement du sol à proximité des fondations.

-La végétalisation des façades offre une surface végétale supplémentaire et significative pour l'épuration de l'air et la production d'oxygène.

-Certains murs anti-bruit sont végétalisés, augmentant leur fonction dé-stressante (végétalis®, Le Prieuré, Héliotrope…). Le feuillage seul est réputé inefficace (une épaisseur de 10 m de feuillage d'arbres ne réduit un son puissant que d'à peine 1 dba), cependant le bruit du vent dans les feuilles et celui des oiseaux (comme celui des fontaines) ont des vertus psychologiquement apaisantes, et sans vraiment cacher le bruit ambiant, ils le rendent plus supportable.

-Dans le cas de murs végétalisés avec substrat, les eaux ou effluents d'irrigation peuvent être épurées, et l'écoulement des eaux de toiture servant à irriguer est fortement ralenti, ce qui diminue les risques de crues urbaines.

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Message par snoopy Mer 29 Fév 2012 - 9:26

Le jardin sauvage


Un jardin sauvage est un jardin dans lequel la conservation de la nature joue un rôle important. Il reproduit, à son échelle, des milieux naturels locaux (biotopes) afin d'offrir un refuge à la vie sauvage, tant végétale qu'animale. Sa caractéristique principale est une forte présence de végétaux indigènes, qui servent de support à la faune sauvage. Un jardin sauvage a donc une vocation de refuge naturel, qu'il soit créé de toutes pièces ou que l'on ait simplement laissé les espèces s'établir d'elle-mêmes.
Comme tout jardin, il fait néanmoins l'objet d'une gestion, puisque, d'une part, il doit rester attrayant pour le jardinier et sa famille (aspects récréatif et esthétique) et que, d'autre part, les végétaux les mieux adaptés à la situation du jardin risquent de tout envahir si leur expansion n'est pas un tant soit peu contrôlée.


Grands principes :

La pratique du jardinage « nature admise » peut être résumée en quelques principes fondamentaux :

-Renoncer à l'utilisation de produits toxiques pour la faune et la flore : engrais chimiques et pesticides de toutes sortes (insecticides, fongicides, anti-mousses...)

-Préférer les plantes indigènes locales (elles constituent le meilleur support pour la faune), les autres plantes utiles aux espèces animales (arbres à baies, plantes mellifères, fleurs simples produisant nectar et pollen) ou au minimum les plantes robustes qui restent saines sans recours aux produits chimiques

-Accorder une place à la spontanéité, ne pas chercher à tout contrôler et accepter de se laisser surprendre : laisser de nouvelles espèces s'installer spontanément, laisser pousser la pelouse par endroits, tailler moins souvent les haies, conserver du bois mort...

-Reproduire des milieux naturels variés : zone humide, sous-bois, talus...

-Offrir des abris à la faune : nichoirs, abris à insectes, accès à un abri de jardin...

-Ne pas cultiver d'espèces invasives.

S'y ajoutent quelques principes communs à tous les styles de jardinage : installer les plantes à l'endroit qui leur convient (soleil/ombre, sol sec/humide, sol acide/calcaire), contrôler les plantes trop envahissantes et organiser le jardin de telle sorte qu'il soit agréable pour ses utilisateurs.


Ces principes sont complémentaires et se renforcent mutuellement : les plantes indigènes survivent sans produits chimiques

Ces plantes (et l'absence de produits chimiques) attirent de nombreux insectes dont les populations se régulent entre elles pour atteindre un équilibre ; les plantes plus fragiles bénéficient de cet équilibre et se passent elles aussi de produits chimiques.

La nature spontanée (souvent des plantes indigènes) augmente encore la biodiversité du jardin et renforce les équilibres biologiques ; les prédateurs plus grands (oiseaux, hérissons...) sont attirés par la diversité du jardin et contribuent à lutter contre les espèces « nuisibles »...



Milieux :

Pour offrir un espace diversifié à la vie sauvage, un jardin sauvage peut présenter différents types de milieux accueillant chacun une flore et une faune spécifiques :

-Une zone boisée, avec divers étages de végétation (strate herbacée, arbustes, plantes grimpantes, arbres de haut jet). En fonction de la superficie du jardin, on privilégie des essences plus ou moins hautes

-Une zone herbacée, potentiellement très fleurie. Les possibilités sont multiples : la végétation peut être coupée à différentes périodes de l'année, plus ou moins fréquemment, afin de favoriser des espèces végétales particulières, mais elle peut aussi être tondue relativement court la plupart du temps, en vue de favoriser les plantes les plus basses et d'offrir un terrain de chasse à certains oiseaux.
Elle peut également prendre la forme d'un parterre de fleurs. Par ailleurs, il est intéressant de laisser une zone herbeuse en friche (aucune fauche sur l'année), car ce milieu offre un abri aux insectes et à leurs larves à la mauvaise saison. Enfin, une partie du jardin, par exemple une bordure, peut être retournée tous les ans afin de favoriser les espèces annuelles telles que les fleurs des champs.

-Une zone de « lisière forestière ». Celle-ci est particulièrement riche en espèces, car elle attire aussi bien celles des milieux boisés que celles des milieux herbacés. Elle est souvent présente dans les jardins sous la forme d'une haie, plantée pour sa fonction de délimitation, et sert également de corridor biologique. Une haie libre (c'est-à-dire non taillée) a l'avantage de pouvoir fleurir et produire des fruits, et d'être ainsi plus attrayante pour les insectes, oiseaux et mammifères. Les espèces épineuses protègent les petits animaux de les prédateurs (chats et autres), les espèces persistantes leur offrent un abri en hiver

-Un mur de briques colonisé par la végétation

-Une zone humide peut être constituée d'un plan d'eau plus ou moins vaste, d'une fontaine, d'un marais, d'un fossé. Il faut veiller à ce que son aménagement permette d'éviter la noyade des animaux — et des humains — qui s'en approchent (berges en pente douce).
Une telle zone héberge une faune propre, mais permet également aux espèces terrestres de s'abreuver, aux oiseaux de se baigner et à certains de ces derniers de prélever de la boue pour la construction de leur nid

-Une zone sèche peut prendre la forme d'un talus, d'un sentier de gravier, d'une rocaille, d'une zone sablonneuse, d'un muret en pierres sèches (c'est-à-dire non maçonné) ou d'une toiture végétale. Il peut tout simplement s'agir d'un mur de briques ou de pierres que l'on s'abstient de rejointoyer


Choix des végétaux :

Puisqu'un jardin sauvage reproduit l'environnement naturel de la région qui l'entoure, il abrite en majorité des plantes indigènes. Celles-ci accueillent toujours un nombre plus élevé d'espèces animales que les espèces « exotiques ». En effet, elles sont en relation étroite avec les insectes et autres animaux de la région, avec lesquels elles évoluent depuis des millénaires. Ainsi, les inflorescences des végétaux d'une région donnée sont parfaitement adaptées aux pollinisateurs (insectes, oiseaux, mammifères) de cette même région, qui sont attirés par leur nectar et leur pollen ; il en va de même de leurs fruits, dont les consommateurs disséminent les graines.

Cependant, un jardin sauvage peut très bien accueillir un certain nombre d'espèces non indigènes. Certaines d'entre elles sont en effet de grandes productrices de nectar, de graines ou de fruits, ou bien fleurissent très tôt ou très tard dans la saison et assurent par là une plus longue période de nourrissage aux animaux. Elles ne devraient toutefois pas représenter la majorité des végétaux d'un jardin sauvage, mais plutôt être considérées comme un « plus ». Par exemple, le tournesol n'est indigène qu'en Amérique du Nord, mais il est intéressant dans tout jardin sauvage en raison de son importante production de graines et parce qu'il s'agit d'une plante mellifère.

En ce qui concerne l'installation des plantes, deux philosophies coexistent. Certains sont partisans de laisser faire la nature avant tout et d'attendre que des plantes sauvages s'installent d'elles-mêmes dans les milieux aménagés. On laisse ainsi se développer au maximum les graines déjà présentes dans le sol du jardin. D'autres plantes arriveront sous la forme de graines apportées par le vent et les animaux. Cette méthode possède un avantage certain : les végétaux qui se développent sont parfaitement adaptés aux conditions particulières du terrain. D'autres jardiniers sont davantage « interventionnistes » et plantent des végétaux, tout en conservant la flore spontanée. L'avantage de cette option est qu'elle permet l'installation de plantes sauvages qui ne sont plus présentes dans l'environnement proche et pour lesquelles la probabilité de les voir s'installer naturellement dans le jardin est très réduite, voire nulle.

Pour se procurer des plants et des graines sauvages, plusieurs solutions existent. L'approvisionnement peut se faire auprès d'une pépinière spécialisée dans les espèces sauvages d'origine locale ou auprès d'autres « jardiniers sauvages », qui disposent souvent de graines ou plantes en surplus. Il est également possible de prélever des graines et des boutures dans les terrains vagues ou au bord des routes. Dans le cas de certaines espèces protégées, tout prélèvement d'une quelconque partie de la plante est néanmoins interdit. Enfin, si un terrain est en passe d'être entièrement construit, il est possible d'y prélever des plantes entières et des « carrés de sol » à l'aide d'une bêche.
C'est le seul cas où il est permis de « piller » le terrain, puisque le milieu est voué à la destruction. Dans les autres cas, il faut se limiter à la récolte de graines et boutures là où une plante est particulièrement abondante, afin de ne pas mettre en danger sa population, ce qui irait à l'encontre de la volonté de préservation de la nature qui est à la base du jardin sauvage.

Entretien :

La notion de jardin sauvage peut apparaître comme un contresens, un espace jardiné (dessiné, cultivé, contrôlé) étant l'opposé d'un espace sauvage, où l'homme n'intervient pas. Toutefois, si l'on souhaite maintenir une certaine diversité de milieux, il est nécessaire, à l'instar de ce qui se fait dans certaines réserves naturelles, d'effectuer un minimum de gestion. Dans le cas contraire, le jardin pourrait ne plus contenir, au bout d'un certain temps, qu'un nombre limité d'espèces dominantes. La gestion permet également de conserver un espace agréable pour le jardinier et sa famille grâce à l'entretien de chemins, d'une pelouse pour les jeux des enfants, d'aires de repos, etc. L'entretien est d'autant plus nécessaire que la surface du milieu concerné est petite, et donc sensible à l'envahissement par l'une ou l'autre espèce.

-La règle primordiale à respecter est de ne pas empoisonner le jardin avec des pesticides (insecticides, fongicides, etc.) puisque l'objectif est de favoriser la vie sauvage. Il est préférable d'envisager l'attaque massive d'un « nuisible » comme symptomatique d'un déséquilibre à corriger (plante recevant trop peu de lumière ou inadaptée au sol, trop faible diversité des végétaux, sol nu permettant aux spores de champignons d'atteindre les feuillages lorsque les gouttes de pluie rebondissent,...).

-De manière générale, il est préférable d'utiliser des outils mécaniques, silencieux et plus « doux » que les outils à moteur. Ainsi, utiliser une faux pour couper l'herbe haute laisse une chance de survie aux insectes, qui seraient par contre broyés par une tondeuse.
L'objectif de l'entretien n'est pas de nettoyer parfaitement le jardin, afin de laisser suffisamment d'abris pour les petits animaux. Ainsi, il vaut mieux supprimer les tiges mortes des plates-bandes au printemps, pour qu'elles puissent servir de refuge aux insectes pendant la mauvaise saison.

-Une partie des végétaux ligneux peut être entretenue en taillis, pour le bois de chauffe par exemple. Cela permet d'obtenir des plantes touffues. Certains arbres peuvent être taillés en têtard : de nombreuses espèces végétales et animales s'installeront dans les cavités de la « boule ». Les arbres en surnombre doivent être supprimés. Il est intéressant de conserver les arbres morts et creux, pour autant que ceux-ci ne constituent pas un danger, car ils peuvent servir d'abri aux animaux cavernicoles (certains oiseaux, écureuils, chauves-souris...).

-Dans un petit jardin, il est souvent nécessaire de tailler les haies tous les ans ou tous les deux ans pour en limiter la hauteur et la largeur. Il faut absolument procéder en dehors de la période de nidification des oiseaux.

-L'entretien d'une pelouse nécessite une tonte régulière, en réglant la lame assez haut (environ 8 cm). Ceci favorise les plantes basses, qui fleuriront si on saute de temps en temps quelques tontes. Pour favoriser les plantes de prairie de printemps, l'herbe est coupée régulièrement à partir de fin juin seulement. Pour favoriser les plantes de prairie d'été, on ne fauche pas avant fin septembre ; l'herbe peut toutefois être coupée jusqu'en juin si l'on a besoin d'une zone d'herbe rase (pour les jeux, bains de soleil, etc.).

-L'herbe coupée doit être éliminée (compost) car les prairies les plus fleuries sont souvent les plus pauvres, un milieu riche étant trop favorable aux seuls chardons, orties et graminées. L'herbe doit être laissée à sécher quelques jours avant d'être évacuée, le temps que les petits animaux se réfugient dans les chaumes et que les graines mûres se détachent des tiges.

-Les friches doivent être régulièrement débarrassées des végétaux ligneux qui s'y implantent, afin d'empêcher l'évolution vers un milieu boisé. On peut par exemple en faucher une partie différente chaque année.

-Les zones réservées aux plantes annuelles doivent être retournées tous les ans, avant ou pendant la période de repos de la végétation, afin que ces plantes ne soient pas concurrencées par le système racinaire des végétaux vivaces et réapparaissent chaque année.

-Il est souvent nécessaire d'éliminer les algues qui se développent dans les mares lorsque l'eau est trop riche et de limiter certaines plantes qui risquent d'envahir la zone d'eau ouverte. La matière végétale morte doit être éliminée pour éviter l'eutrophisation.

-On peut souhaiter donner aux plates-bandes et rocailles proches de la maison et de la terrasse un aspect plus soigné, y associer des couleurs particulières et favoriser les plantes parfumées. Il est dès lors nécessaire d'enlever les végétaux indésirables, quitte à les réinstaller ailleurs dans le jardin.
Le compost doit être aéré et maintenu humide, et, une fois mûr, étendu au pied des jeunes arbres et des fruitiers, sur les plates-bandes de fleurs exigeantes et au potager.

Les plantes indigènes, par essence parfaitement adaptées au climat et aux micro-organismes présents dans l'environnement (leurs « prédateurs »), requièrent peu de soins. L'entretien d'un jardin sauvage ne nécessite pas d'engrais fortement dosés, d'arrosages copieux, de traitements insecticides et fongicides, de lourde préparation du sol : pour autant que les végétaux soient adaptés au type de sol et à l'ensoleillement de la zone du jardin où ils sont plantés, ils sont naturellement résistants et le jardinier peut se contenter de limiter leur développement. Le tonneau ou la citerne d'eau de pluie et le tas de compost suffisent pour soigner les plantes plus exigeantes que l'on aura souhaité cultiver. Si une plante dépérit malgré le bon équilibre du jardin, l'attitude du « jardinier sauvage » est plutôt de se dire qu'elle n'y était pas vraiment à sa place plutôt que de s'acharner à la faire pousser coûte que coûte en intervenant continuellement.



Avantages :

Outre la conservation de la nature et de la biodiversité, le jardin sauvage présente d'autres aspects positifs.

-Un jardin sauvage est à la fois un jardin écologique et un jardin économique. L'absence d'utilisation de pesticides, d'arrosage intensif et de recours aux engrais chimiques en font en effet un jardin non polluant et respectueux des ressources en eau. L'usage parcimonieux de la tondeuse à gazon et du taille-haie contribue à la fois au calme du quartier et aux économies d'énergie. Le prix des espèces indigènes est relativement peu élevé, et même nul si l'on privilégie l'implantation spontanée, la récolte de graines, le bouturage et les échanges avec d'autres jardiniers.

-Un jardin sauvage constitue également un cadre idéal pour l'implantation d'un potager ou d'un verger biologique. En effet, l'équilibre écologique du jardin (absence de maladies, prédateurs variés) profite aux cultures et rend superflu l'usage de pesticides. La présence de nombreux insectes pollinisateurs est également garante de récoltes abondantes de fruits et légumes-fruits.

-En zone rurale, ces jardins s'intègrent harmonieusement dans le paysage (pas de haies de thuyas qui défigurent le bocage, etc.).

-Ce concept de jardinage convient parfaitement aux personnes qui ne souhaitent pas consacrer trop de temps à l'entretien de leur jardin (voir plus haut), mais préfèrent le contempler et observer la vie qui s'y développe.

-Enfin, le jardin sauvage offre un terrain de découvertes pour tous ses usagers, quel que soit leur âge. Il permet de se familiariser avec des végétaux devenus rares dans les jardins et dans la nature, bien que naturellement présents dans la région, et d'observer la faune sauvage. Un tel jardin attire oiseaux et papillons ; c'est là un élément qui séduira de nombreux propriétaires de jardin.


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Source : wikipedia

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Message par Ancolies Mer 29 Fév 2012 - 12:06

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Message par Canard Mer 29 Fév 2012 - 12:25

attention tout de même: par soucis légal quand on fait un copier coller de wikipédia de cette importance, on doit mettre le lien direct à l'article après la source + "normalement" en demander l'autorisation à wikipédia (pour la deuxième partie, c'est très peu fait surtout que wikipédia est plutot cool pour ça mais pour le premier c'est important).
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Message par snoopy Mer 29 Fév 2012 - 12:29

Merci anco, tu vois j'ai fait lol!
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